Aujourd’hui, je vais m’éloigner un peu du matcha et de la détox (quoi que, pas tant que ça), pour vous parler de mon rapport avec la Nature.
C’est mon ami bloggeur Adrien Coquelle, du blog PoseNature.fr qui m’a invité à me poser cette question : « Mon rapport à la Nature : ce qu’elle a changé dans ma vie ?”, pour son carnaval d’article.
Un carnaval d’article, qu’est-ce que c’est ?
Un bloggeur invite d’autres bloggeurs à écrire un article sur un même thème. Cela permet d’offrir ensuite au lecteur un panel assez large de points de vue sur ce sujet, avec des sensibilités et des angles de vue différents. L’ensemble des articles sera regroupé dans un livre PDF, qui sera offert ensuite à la disposition des lecteurs des blogs.
La genèse
J’ai eu la chance de passer la majeure partie de ma vie à la campagne: dans un petit village très rural, au milieu de petites fermes familiales. Le mercredi, j’allais jouer dans les champs, au milieu des vaches et des petits veaux ; en été, j’allais grappiller des fruits dans les vergers. J’étais dehors en permanence, c’était, pour moi, une évidence.
Au milieu des années 70, en plein démarrage de la société de consommation et de l’industrialisation de l’alimentation, mes parents étaient de véritables ovnis, avec leur façon de vivre bio et nature. J’ai toujours trouvé qu’ils étaient des beatniks intello ;)…
Mon père cultivait son jardin (ça a toujours été sa grande passion), et une grande partie de notre nourriture provenait du potager familial. Notre pharmacie ne contenait que des produits homéo et phyto.
Nos loisirs tournaient, principalement, autour de la Nature et de notre patrimoine culturel : ballades en forêt, visites de monuments et de musées. Mon père passait alors des heures à nous expliquer, pourquoi les étoiles, comment la pluie, etc… Je buvais ses paroles.
Bref, un mode de vie à l’époque complètement décalé, mais très sain, parfois un peu difficile à assumer pour la petite fille que j’étais. Cependant, aujourd’hui je remercie mes parents de m’avoir ouvert à tout cela.
Prise de conscience
Grâce à cette éducation, j’ai toujours eu conscience de l’importance d’une alimentation vivante, d’un mode de vie sain et bio. Mais je ne l’ai pas toujours appliqué une fois adulte : Je vivais en ville, je travaillais beaucoup, j’avais d’autres priorités. Je vivais à paris, je travaillais dans les médias, j’avais un rythme de vie assez intense, la parfaite working girl ;).
Et c’est le jour où je suis retournée vivre à la campagne, le jour où je suis devenue maman de quatre enfants, que j’ai ressenti le besoin de mettre en œuvre tout ce que mes parents m’avais appris. Le besoin de transmettre, bien sûr, mais aussi le besoin de vivre en harmonie avec la Nature qui m’entourait à nouveau.
Nous sommes tous connectés
Et je ne parle pas de Facebook 😉
Malgré les apparences, nous vivons dans un monde où nous sommes tous connectés. C’est ma conviction profonde : nous faisons tous partis du même univers, du même monde, sur lequel nous inter-agissons ensemble. Et chaque geste, chaque décision individuelle va avoir des répercussions sur l’ensemble. La théorie de Gaïa, qui dit que la Terre est un être vivant à part entière, dont nous faisons partie, est un concept qui me parle.
Mon rapport à la Nature
Rien n’est plus relaxant pour moi que de me retrouver au cœur de la Nature : marcher pied nu dans l’herbe, s’allonger sous un arbre, contempler le mouvement délicat des feuilles sous le vent, écouter le bourdonnement des insectes qui volent autour de moi.
Rien ne m’exaspère davantage que de voir un arbre coupé. Je ressens au plus profond de moi-même leur présence et leur majesté.
De la même façon, je ne supporte pas les mauvais traitements infligés aux animaux. C’est pour cette raison que je suis devenue végétarienne pendant de nombreuses années. Je ne peux cautionner la façon dont on les élève et dont on les tue. Je n’ai jamais accepté d’avoir chez moi des animaux en cage, malgré les nombreuses et récurrentes supplications de mes enfants. De même que je ne les ai jamais accompagnés à un spectacle de cirque animalier.
Aujourd’hui, j’ai, chez moi, un poulailler. C’est un petit élevage avicole d’une trentaine de volailles : pour les œufs, bien sûr, mais aussi pour la viande. Les manger ne me pose plus de problème, car elles vivent au grand air, avec plus d’espace qu’elles n’en ont besoin. Bref, elles vivent une vie de poule, en symbiose avec leur milieu naturel.
NATUREL, voilà le mot le plus important. C’est à dire en accord avec ce que nous sommes, avec notre nature la plus profonde, homme, femme, animaux, végétaux. En accord avec ce qui nous entoure, en accord avec la Nature.
Ce que mon rapport avec la nature a changé
Aujourd’hui, la réponse serait : RIEN.
Ma vision de la nature et mon rapport avec elle a toujours été le même. Ce qui a changé aujourd’hui, c’est mon implication et ma volonté de diffuser et d’échanger de l’information à propos de notre rapport à la Nature, et au naturel. Sur l’importance d’une alimentation bio et saine, pour des raison évidente de santé, sur la préservation de l’environnement et des espèces animales, sur la nécessité de nous re-connecter à notre nature.
Parce que nous sommes tous connectés, parce que nous faisons tous partis du même ensemble, nous sommes aussi tous responsables.
Chaque geste, aussi infime soit-il, est une goutte d’eau dans la mer ; chacun doit faire la part du Colibri. On ne peut pas vouloir que le monde change, sans changer soit même…
Quelle est votre part du Colibri ?
6 Commentaires
Serena Carniel
Bonjour Esther 🙂
Ton article me fait sourire, j’aime beaucoup et j’ai l’impression qu’on dit la même chose, avec des mots différents 🙂 C’est assez marrant parce que c’est exactement sur la même longueur d’onde. Ce Carnaval d’article est une excellente idée! C’est super agréable de lire d’autres personnes sur ce même sujet et de voir les similitudes et partages 🙂
Bonne continuation et bien à toi,
Serena
Esther HAUTIN
Bonsoir Serena,
et merci pour ton message qui me fait sourire à mon tour ! 🙂 Je suis allée lire ton article, et je partage ton point de vue ! La Nature a cela de grandiose qu’elle nous unis dans son immense diversité.
Je viens de découvrir ton défi et j’ai hâte de voir les fameuses peintures.
Bon courage pour ce challenge !
Bises.
Julie
Bonjour Esther,
À mon tour de visiter ton très beau site. Bravo. 😉
Et pour la “part du Colibri”, il n’y a rien qui ne soit trop petit ou trop insignifiant pour valoir la peine d’être fait, si l’action est juste et va dans le bon sens.
En effet, je déteste depuis toujours me faire dire: « ça ne sert à rien de faire ce bon geste parce que les autres ne feront pas comme toi ». Ça n’a pas de sens, n’est-ce pas ? Car si tout le monde ne fait pas le bien en pensant que ça ne vaut pas la peine puisqu’ils seront les seuls à le faire, le mal triomphera. Non ? Bon ok, j’y vais fort 😊. Mais disons que le monde sera alors bien moins beau. 😉
Apprendre à mes enfants à être de jolis petits colibris aux mille minuscules bonnes actions, voilà les petites gouttes que je veux jeter sur le feu de forêts de la vie. 🔥 😉
Très bonne journée à toi Esther
Esther HAUTIN
Bonjour Julie,
et merci de ton commentaire très poétique ! C’est très encourageant de voir que d’autres partagent ce point de vue, et je suis sûre qu’ainsi, chacun dans notre domaine, nous faisons doucement avancer un peu de lumière dans ce monde de brutes 😉 !
Très bonne journée
Esther
Pierre
Bonjour Julie, Bonjour Esther,
oui, toute action positive est bonne à faire, comme tu le développes si bien… ; mais, au delà des conséquences bénéfiques directes de l’action, je crois énormément en la valeur d’exemple.
On démontre, par nos actions, ce qu’il est possible de faire. Bien souvent, les gens ne font pas, par habitude ou par méconnaissance. « Faire », fait prendre conscience aux autres, montre qu’un autre chemin est possible et que s’y engager peut être bien plus gratifiant qu’il n’y parait.
Esther HAUTIN
Bonjour Pierre,
Oui, le chemin peut parfois être ardu mais la satisfaction est en proportion.
Et l’objectif de ce blog, et de bien d’autres, est justement de pouvoir montrer que c’est possible, et bien plus accessible que la plupart des gens ne se l’imagine.
Très bonne journée à toi.
Esther