Au moment où je vous écris, je suis dans l’avion qui m’emmène à Bujumbura, capitale du Burundi, sur les rives du lac Tanganika. L’écran en face de moi m’indique que je survole le désert au-dessus du Niger. Nous sommes à peu près à la moitié du vol, et la moitié des passagers somnolent en regardant un film. J’ai branché mes écouteurs, et, en écoutant « The Beach Boys », j’ai ouvert mon ordinateur pour taper ces quelques lignes, afin de vous raconter ce que je fais dans cet avion….
Comme vous le savez peut-être, j’ai une autre activité avant d’être bloggeuse. Je suis graphiste de métier, et je dirige aujourd’hui avec chéri-chéri, une agence de conseil spécialisée dans le web et la dématérialisation.
Il y a de ça quelques années, nous avons, au hasard des rencontres et des opportunités, réalisé notre première mission dans ce fantastique pays qu’est le Burundi. Pour tout vous avouer, quand notre partenaire de l’époque nous a proposé cette mission, chéri-chéri et moi avons commencé par étaler sur la table une carte de l’Afrique, et cherché où pouvait bien se trouver ce pays dont nous n’avions jamais entendu parlé.
Le Burundi, un jardin au cœur de l’Afrique de l’Est
Le Burundi est l’un des plus petit pays d’Afrique (une superficie d’environ 27 800 km2), il est situé juste au sud du Rwanda, contre les rives du lac Tankanika, qui le sépare du Congo. Juste sous l’équateur, c’est un magnifique jardin où il fait entre 20° et 28° toute l’année.
Mais c’est aussi l’un des pays avec le PIB le plus bas (286 $ par an et par habitant, soit 155eme mondial sur 180), avec peu de ressources naturelle, et totalement enclavé. Un pays qui a également connu la guerre civile, il y a de ça 15 ans (1993-2005), en même temps que le Rwanda.
Ce serait long de vous racontez toutes les aventures que nous vécu au cours de nos différents périples au Burundi, et ce n’est pas le propos de cet article, mais il vous suffira de savoir que c’est un pays dont nous sommes tombés amoureux, et où nous avons tissé des liens d’amitiés solides.
Et aujourd’hui, nous y retournons avec beaucoup de bonheur pour une mission de 4 semaines.
Bonheurs et difficultés des voyages…
Quel rapport avec le matcha et la détox, me direz-vous? Et bien aucun, en fait … 😉
Mais me voilà partie très loin de chez moi, dans un pays très différent pendant un mois, et il va bien falloir s’adapter pendant les semaines à venir.
Si vous suivez ce blog, vous êtes au courant des différents changements que j’ai mis en place dans ma vie, aussi bien d’un point de vue alimentaire, avec pour commencer ma découverte du thé matcha, qu’en terme de détox, de soins cosmétiques ou d’activité physique. J’ai été plus que satisfaite de ces différents changement qui m’ont non seulement permis de perdre du poids, de retrouver une silhouette plus agréable, mais aussi de retrouver un dynamisme et une énergie que j’avais un peu perdu.
C’est tellement difficile de prendre des bonnes habitudes alors que c’est tellement facile de les perdre … 🙁
Comment faire pour conserver le même rythme, le même régime alimentaire et les mêmes habitudes quotidienne, quand on se retrouve à 8 500 km de chez soi, dans un pays aussi différent, avec si peu d’infrastructure à l’européenne ?
J’ai donc décidé de profiter de transformer ce problème en opportunité : ce sera l’occasion d’un défi, que je relaterai dans ce blog : « 30 jours au Burundi : bonheurs et difficultés »
Le défi : 30 jours au BURUNDI
L’objectif :
Vous prouver (et me prouver) qu’on peut mettre en pratique un mode de vie sain, partout ou l’on se trouve, quel que soit les moyens mis à disposition… J’adore voyager et j’ai pour ambition d’aller visiter la plupart des pays où je n’ai encore jamais mis les pieds ! Il me faudra donc trouver le moyen d’appliquer tous mes préceptes, même à l’étranger.
La forme du défi :
A la fin de chaque semaine, je vous propose de vous faire un compte rendu des jours écoulés : de ce que j’ai réussi à mettre en œuvre, et ce qui n’a pas fonctionné, des difficultés que je traverse et de mes petites victoires !
Écrire en voyage, ou en mission à l’étranger, est aussi un défi en soi: il faudra trouver le temps, et les opportunités pour continuer à vous écrire, alors que toute ma routine habituelle sera chamboulée. Sans compter d’éventuelle difficultés technique (pannes électricité, courantes au Burundi, ou manque de connexion internet…)
Les difficultés que je vais rencontrer…
1 – L’alimentation
Comme vous le savez, l’alimentation est l’un de mes sujet favoris. Il me parait évident qu’une alimentation saine est la clé d’une bonne santé.
Heureusement, je sais à peu près ce qui m’attend au Burundi, pour y avoir déjà séjourné auparavant.
Comme il y fait un climat extrêmement clément, ensoleillé toute l’année, suffisamment humide, tout y pousse : dans les collines « à l’intérieur du pays », comme disent les burundais, les gens vivent des produits de leur ferme, agriculture, élevage et maraichage.
Les produits sont vendus sur des marchés locaux, et descendus en camion depuis les collines jusqu’à la capitale tout les jours.
Pommes de terre, salades verte, tomates, concombres, carottes sont mêlés sur les étals aux fruits exotiques, bananes, ananas, mangues…
Tout est toujours extrêmement frais… et bio ! Et oui, le Burundi est un pays trop pauvre pour que les agriculteurs achètent des pesticides et autres désherbants chimiques. Donc, toutes les cultures sont faites de façon traditionnelle.
Le lac regorge également de poissons, qui sont souvent servis tout simplement grillés, accompagnés de riz ou de pomme de terres… Hmmm, le sangala grillé, c’est un régal !
Les Burundais préparent une cuisine simple, mais bonne et variée. Vous y trouverez aussi de la viande, la plupart du temps grillée : du poulet, du bœuf, du porc… et des brochettes de chèvres !
Comme c’est une ancienne colonie Belge, beaucoup de restaurant servent une cuisine qui n’est pas très éloignée de la nôtre.
Par contre, je ne pense pas qu’il soient sensibilisés au principe du « sans gluten ». Cela va probablement être la difficulté majeure. Et je n’ai pas pris avec moi de produits sans gluten, trop compliqué puisque je reste une mois.
Dans tous les cas, je ne cuisinerais pas : soit nous irons manger au restaurant, soit il y aura un cuisinier pour préparer les repas (la main d’œuvre coûte très peu cher au Burundi). Il faudra donc composer avec ce que l’on va me servir. Heureusement, il y a en général beaucoup de crudités!
Bon, jusque là, c’était facile…
4 semaines de cuisine de légumes frais et bio, c’est même plutôt détox.
Mais il reste le problème de la boisson. Et là, ça se complique !
Comme dans tous les pays d’Afrique, il n’est pas recommandé aux européens de boire autre chose que de l’eau en bouteille dument encapsulé.
Pour la petite histoire, c’est ce que chéri-chéri et moi pensions faire, pendant notre premier séjour au Burundi, jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’en fait, on nous remplissait notre bouteille au robinet tout les matins !… Heureusement, nous n’avons pas été malade.
Si la nourriture ne coûte vraiment pas cher dans ce pays, il n’en est pas de même pour tout les produits industriels et/ou importés : il n’est pas forcément simple de se procurer à toute heure et partout de l’eau en bouteille.
Pourtant, comme il va faire entre 26 et 28 ° tout les jours, mieux vaut penser à s’hydrater.
En-dehors de l’eau, les deux seules autres boissons à disposition sont : du coca-cola (aaaargh!…) , ou de la bière ! On peut également trouver des jus de fruits frais dans certains bar pour les européens, mais la plupart des burundais boivent plutôt des sodas.
Vous savez que l’apéro, c’est ma petite faiblesse….
Les Burundais adorent boire de la bière. Ils produisent des bières locales très bonne : Primus, Amstel et celle qui vient juste de sortir, la bière Royale de chez Brarudi.
Après nos longues journées de travail, cela va être trop tentant de se prélasser sur la terrasse avec une bière à la main ! Attention aux excès…
2 – Le sport
Et oui, ça fait maintenant plusieurs mois que je me suis mise au sport de façon régulière, et cela commence à se voir. Hors de question de perdre le bénéfice de tous mes efforts en quatre semaines !
Certains des grands hôtels de Bujumbura sont équipés de piscines, et j’ai bien évidement mis mon maillot (on ne sait jamais) dans ma valise…
Mais…. il m’a été fortement recommandé, par les plupart des expats que j’ai croisé dans ce pays, de ne jamais m’y baigner, pour des questions d’hygiène et de qualité de l’eau. Et pour ceux qui auraient des tendances suicidaires, le lac est truffés de crocodiles énormes ;).
Cela dit, en cherchant sur le web, j’ai également vu que certains des hôtels étaient équipés de petites salles de sports… A découvrir sur place !
3 – Soins et hygiène
Surtout, ne rien oublier ! Je suis a peu près sure que je ne trouverai aucune boutique bio pour me vendre un sérum ou un contour des yeux 😉
Le plus compliqué sera sans doute d’essayer de garder une certaine discipline, et de prendre le temps de faire mes différents soins de peau… J’ai emporté, de l’hôtel ou nous avons passé la nuit à Roissy, deux petit pots de miel qui me permettront de faire des masques. C’est le moment ou jamais d’expérimenter les masques fait à partir de matière brutes… Un gommage au sucre ?
Comme c’est un pays tropical, j’ai rajouté dans ma valise un répulsif à moustique (pas bio) et de la crème solaire (pas bio non plus). Ici nous sommes dans la zone touchée par la fièvre jaune (vaccins obligatoire) et par la malaria.
Toutes les maison, et appartements sont raccordés à l’eau courante et équipés de salles de bain. Par contre, les toilettes dans les restaurants et les bars, et dans les administrations (ou nous allons réalisés notre mission), sont souvent d’une hygiène douteuse. Bien que je n’utilise généralement pas ce genre de produits, je me suis équipée d’un flacon de gel hydroalcoolique désinfectant.
Allez, c’est parti pour 30 jours au Burundi !
Dans tous les cas, les dés sont jetés : je suis dans l’avion, et ce que j’aurais oublié ne pourra être rattrapé. Je croise les doigts, mais je sais aussi que j’ai adoré chacun de mes séjours dans ce pays !…
A très bientôt pour la suite de mes aventures…
Vous pouvez suivre mes photos au quotidien sur instagram
Et vous, quel sont vos routines lorsque vous êtes en voyage?
N’hésitez pas à me laisser une astuces ou un conseil en commentaire…
2 Commentaires
Pat
Hello, je découvre votre blog après avoir découvert votre « Guide du Matcha » (top 👍🏼). Marrant, je suis également graphiste et j’ai découvert le thé matha « par hasard » il y a quelques mois. Evidemment, je ne peux plus m’en passer 😋 et du coup je suis en plein « reformatage » alimentation & co. Bravo pour votre blog et vos conseils (mais comment trouvez-vous le temps de faire tout ça en plus de votre job? ). Et bon séjour au Burundi! Cordialement, Pat
Esther HAUTIN
Merci pour le compliment, ça me touche beaucoup. Je suis ravie si mon travail vous plait et si mes conseils vous sont d’une quelconque utilité. Cela me demande effectivement pas mal d’heures de travail, que je prends sur mon temps libre, parce que le matcha, et écrire sont des passions que j’ai envie de partager.
Et les retours comme les vôtres me donne le courage et la motivation de continuer.
Merci beaucoup !
Esther